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La chou-fleur sème... les idées germent.
11 novembre 2015

Le rêve américain et mes insomnies (5)

En octobre, après avoir adoré L’empreinte de toute chose d’Elizabeth Gilbert, j’ai voulu lire Mange Prie Aime. Vu le succès de ce livre, je me suis dit que j’allais aimer…. Après m’être forcée à lire plusieurs chapitres, j’ai abandonné. J’avais l’impression de lire un mélange entre Le journal de Bridget Jones et un mauvais théoricien….grosse déception. Peut-être que regarder le film me suffira.

 

De retour à la bibliothèque, je suis tombée sur un livre qui apparemment a eu un prix Pulitzer en 1934… Les saisons et les jours de Caroline Miller.

Je vous laisse un résumé trouvé sur internet :

« Porté par la grâce de son écriture, un roman naturaliste d'une grande beauté, ode au courage, à la patience et à la foi irréductible de ces fermiers blancs du Vieux Sud, trop pauvres pour posséder leur terre ou leur esclave ; une œuvre poétique et bouleversante, rythmée par les saisons, les naissances, les drames et les joies ».

J’ai aimé cette écriture simple, vive, limpide, décrivant la vie quotidienne mais cachant un fond touchant, empreint de sentiment et de nature.

Ce livre m’a fait repenser à la pyramide des besoins de Maslow, même si cette pyramide est liée à un principe de management au travail. Effectivement, le labeur de ces paysans semble insoutenable mais uniquement lié aux besoins de survie : manger, se loger, se vêtir, se protéger. Intérieurement, je me suis dit, "tout ce travail, pour juste ça, il n'y a pas de place au superflu"! L’épanouissement de soi ne semble pas possible, en tout cas, c’est irréalisable s’il ne passe pas par le travail, l’enfantement ou les soins portés à ses enfants. Cela ne nous semblerait pas vivable maintenant, et même impensable.

 

Notre société semble maintenant si éloignée de cela et totalement à l'opposée. Nos besoins primaires sont tous assouvis. Lorsqu’on écoute autour de nous, les insatisfactions semblent constantes….mais si nous y repensons, notre bonheur ne devrait-il pas être complétement plein ?

Notre société maintenant enchaînée à la communication, à l’image, trouble complétement la réponse au besoin d’appartenance, d’estime ou de réalisation. Les réseaux sociaux, les images partout, tout le temps,ne sont qu’un leurre : à quel groupe appartenons-nous maintenant ? De qui cherchons-nous à être estimés ?

À réfléchir….faut-il retenter la lecture de «Mange, prie, aime »…ou retenter plutôt la lecture de Pierre Rabhi, « Vers la sobriété heureuse " laissée de coté sur mon étagère il y a longtemps !?

 

___

un peu plus et j'oubliais la musique associée...

dans Les saisons et les jours, il est question d'une rivière à plusieurs reprises. Certains y viennent pour y prier, tromper, admirer ou méditer....2 chansons de 2 groupes dans 2 styles très différents:

Les formidables soeurs Ibeyi avec River:

Ibeyi - River

La chanson Down to the river to pray de Alison Krauss qui est dans la BO de O'Brother:

Down to the River to Pray

 

Bonne fin de semaine!

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Commentaires
P
bof ... mange prie aime est quand même vraiment très américain ! ça réinvente l'eau chaude avec de grands effets de manche ... je crois que des personnes comme toi qui se posent déjà des questions, qui tentent d'agir, qui échangent, n'ont pas vraiment besoin de ce genre d'ouvrage pour avancer ... non ?!
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