Le mois en action, le mois en sensations: mai 2015
Le jardin a pris toute son ampleur ce mois-ci. Visites de jardin, entretien, désherbage, semis, livres….
On a commencé fort avec le festival du jardin à La Roche Guyon : Plantes Passion Plaisir. Un lieu magnifique à la base, le Château e la Roche Guyon et son jardin potager complété par des stands superbes.
Un soir j’ai eu une jolie surprise, avec une belle enveloppe reçue remplie de petites graines précieuses ! Merci encore !
Entre plusieurs travaux, j’ai tenté la reconquête d’un deuxième parterre de fleurs à la ferme…j’en parlerai plus tard. Et pour finir le mois, une visite au formidable Jardin Plume nous a subjugués. Un jardin naturalisant apaisant et stimulant nos neurones. Mais ça aussi, j’en parlerai plus tard.
Un aperçu du jardin plume...
Les longs WE m’ont permis de faire un brin de couture. Le jardin me donnant actuellement la même sensation de drogue que la couture, le manque se fait moins sentir sur ce passe-temps et il m’en faut un peu moins maintenant pour me rassasier!
Cependant, une visite à Paris avec ma mère et un détour par Montmartre m’a permis de renflouer mon stock de tissus. Un an et demi sans achat de textile…une journée à Paris et tout est à nouveau rempli, aïe ! J’ai trouvé des tissus superbes à des prix compétitifs par rapport aux boutiques du secteur (le prix est double par ici !). Par contre, je n’ai jamais réussi à mettre la main sur du jersey de coton uni…dingue !
Ce mois-ci les choses donnent l’impression d’avancer à grand bond sur la ferme. Le four à pain de Monsieur est arrivé en début de mois, je vous le présente :
Un four de 1,2 tonne de métal avec double sol tournante. On dirait une machine de Jules Verne avec toutes ces manivelles en bois.
La toiture a pu être percée et la cheminée installée avec moult soucis. Il faut maintenant relier le four à la cheminée, quelques pièces manquent encore … Nous prévoyons de faire un mur d’isolation pour séparer le four du fournil sinon les températures sont intenables, mais ce sera surement un travail cet été pour les « vacances ».
Dans l’atelier, mon homme se fabrique des équipements pour le fournil : pétrin en bois, chariot à défourner. Le matériel coute très cher ou ne lui convient pas au niveau des matériaux.
Nous avons pu couper une première coupe de notre prairie semée l’été dernier….ainsi que la luzerne destinée à la coopérative de déshydratation de la région. Ce qui nous a fait plaisir car ces 2 prairies avaient beaucoup de repousses de colza, orges et mauvaises herbes, et cette première coupe a bien nettoyée tout ça ! Aux yeux des voisins, ça nous rassure on va dire.
Sur la photo, à gauche du tracteur, c’est du colza du voisin. À droite…notre prairie, v’là les repousses de colza !
Après un vendredi épuisant moralement dans mon travail extérieur (un problème relationnel au sein d’une réunion d’équipe), nous avons improvisé un tour de plaine de nos champs et un apéro dans la prairie de luzerne fraichement coupée. Exposée en plein sud, il y a un petit coin sur le bord de la prairie où l’on s’installe et d’où les animaux ne peuvent pas nous voir. Une petite heure au soleil m’a requinqué : l’odeur enivrante de l’herbe coupée, les chants des oiseaux qui nous accompagnent dès que nous sommes en plaine (alouettes, bergeronnettes…) et quelques animaux observés de loin (renard, busard saint martin, chevreuil).
Quant aux cultures, c’est un vrai théâtre de beauté. Le seigle (notre plus petit champ) nous éblouit toujours autant. Il fait maintenant 1,5m de haut environ et lorsque le vent souffle, les vagues se lèvent ! Ses immenses épis sont poilus et roses et ils débutent maintenant la floraison.
Le mélange d’hiver triticale - pois est en fleurs aussi et m’a pincé le cœur!
Le mélange de printemps pois-orge commence tout juste sa floraison. Par contre, sur nos trois variétés de blés panifiables testés cette année, la régularité est vraiment aléatoire. N’ayant amené que du fumier à l’automne, le manque d’azote se fait sentir sur ces cultures plus exigeantes et primordiales pour nous et une des variétés n’est pas très belle.
Faut bien l’avouer, les mauvaises herbes aussi poussent bien maintenant. Jusque-là assez épargnés, les premiers mètres de la bordure des champs sont maintenant colonisés par les mauvaises herbes : coquelicots, géraniums, camomille, chardons… mais aussi graminées en tous genres et même de la prêle ! Après tant d’années de conduite en agriculture conventionnelle, je suis surprise qu’autant d’adventices reprennent après seulement quelques mois en conversion bio. L’année prochaine, nous devrons trouver des solutions pour désherber mécaniquement en conséquence.
Lors d’un audit d’un groupe de consommateurs chez nous, une personne a même repéré dans nos champs une plante apparemment pas très courante : le peigne de vénus ! Incroyable!
J’ai failli oublier… Nous avons aussi visité un premier élevage pour réserver les chevrettes pour le printemps prochain. D’autres suivront afin de choisir le mieux… On a eu le plaisir de voir les derniers chevreaux nés, de vraies peluches comme d’habitude.
Entre tout cela, une petite journée sur la côte normande nous a aéré l’esprit.
Merci les longs WE de mai ! Encore! Encore!
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