Le mois en actions, le mois en sensation : avril 2015

1 mai 2015

En avril…. c’était un peu le mois du less is more … et ce n’est toujours pas fini !

J’ai trié et me suis libérée de multiples choses, via, entre autres, un vide grenier:

des livres et notamment de cuisines (environ une quinzaine de livres en stock pour 3 utilisés… ça m’a laissé pantoise lorsque j’ai fait le compte !),
des chaussures (5 paires vendues dans le mois pas mal hein !),
quelques vêtements,
des sacs à main et sacs à dos.
J’ai trié des collants, des ceintures, des accessoires en pagaille et foulards … un destin est à leur trouver !

Et lorsque j’ai rouvert mes cartons de fringues d’été, ça m’a dépité… encore tout ça….. !

Les vêtements sont particulièrement difficile à se débarrasser, en vide grenier, même à 1€, ça ne part pas c’est incroyable ! Les dépôts-vente n’en veulent pas souvent et le bon coin à la campagne, ce n’est pas le bon plan ! Bref, c’est dur, toute cette consommation pour finalement ne plus savoir quoi en faire.

Nous avons fait quelques jolies ballades et visites. Le domaine de Villarceaux au gré d’une randonnée : une ferme Bio exemplaire et utopique, laboratoire de l’INRA depuis des années. Et la ferme de l’Oseraie, un collectif de jeunes agriculteurs (vivant leur utopie aussi), maraichers et boulangers. Cette dernière ferme était ouverte lors des visites « de ferme en ferme » organisées par l’association les Défis ruraux.

Et nous apprécions toujours chaque signe du printemps au nez, à la vue au gout et au toucher.

Les fleurs sont au rendez-vous, vesces, cardamines, coucous, jacinthes et anémones des bois …les fourmis en profitent bien.

La prairie et la luzerne semées cet été n’appellent qu’à s’allonger dedans.

Le seigle est d’une couleur incroyable, un bleu céladon doux et sublime. Nous découvrons complétement cette culture qui ne se fait pas du tout dans la région. Les feuilles sont d’une douceur de velours, un peu molles, elles se balancent doucement au vent et la tige est ultra rigide ….

Malgré l’absence de pluie pendant un mois, les cultures ont profité. Le mélange triticale-pois est vigoureux, le pois s’agrippe sur le triticale avec ses vrilles pour s’élever vers le haut. D’ici un mois, les pois devraient fleurir et j’ai hâte de voir le spectacle.

Les orges des voisins (plus en avance que nos cultures) sortent déjà leurs épis des gaines (tiges). C’est le moment que je préfère sur cette culture. Presque bleues, les vagues des épis barbus se forment sous le vent. Chez nous, il va falloir attendre comme nous semons presque un mois plus tard.

La haie a reprise ! Les feuille des charmilles et des noisetiers sortent…nous surveillons le reste avec attention car le printemps sec pourrai mettre à mal les plants. La pluie revient…ouf.

Nos essais de blés anciens sont extraordinaires, on voit très bien les différences entre variétés au niveau du port des plantes, des couleurs, de la vigueur, de la hauteur …et du bruit ! Le blé rouge de bordeaux, très haut, bruisse doucement au vent. Je dois toujours faire un article à ce sujet mais le sujet est justement complexe et devra surement se faire en épisode (comme la haie d’ailleurs !).

Nous nous régalons d’ail des ours, cultivé par notre jolie maraichère bio adorée: en omelette, cru sur une tartine de pain beurrée, en salade, en quiche, un vrai régal !

La ruche logée dans l’épaisseur du mur depuis 3 ans ne s’est pas réveillée cette fois…L’année dernière, cet énorme essaim apparemment contaminé par le varoa avait subi quelques pertes. Mais là, le doute plane sur la raison de la mort des abeilles.

En avril….les fleurs ont eu la part belle et les légumes de mon homme ont levés dans le potager, qui s’est bien agrandit d’ailleurs.

Mon, amoureux s’est aussi attaqué à la construction d’un poulailler dans l’espoir d’enfin accueillir à nouveau à la ferme quelques poules. Nous avons découvert qu’une fouine venait se balader par ici. Je peux vous dire que lorsqu’elle va voir le poulailler, assez balaise, elle va tourner de l’œil et se décourager ! On se pose même la question : comment allons-nous transporter ce poulailler de l’atelier à l’enclos… verdict le mois prochain !

Il a de son côté fait une semaine de formation chez son idole de paysan boulanger Nicolas Supiot , fondateur du réseau Semences Paysannes . Cette semaine l’a ébahie et il a depuis revu sa méthode de boulange. Son pain est doublement bon et sa brioche, mise au point dernièrement … n’en parlons pas !

N Supiot, source : altertour.net

Si tout va bien, le four à pain arrive la semaine prochaine, on a ensuite encore du boulot dans le fournil avec un mur à monter, la conduite de cheminée à installer et un peu de rénovation de la façade …. Bref, que du plaisir !